Membre du groupe Sambre et Meuse recrutée par Yves
Bricteux, Victor Van Michel, Jean-Pierre Dechamps et Jean Denis,
la sœur de l’épouse d’Yves Bricteux est étudiante à l’Université
de Liège au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale.
Distributrice régionale, elle diffuse des journaux clandestins
dans les couloirs de l’Université, notamment Wallonie libre,
Le Coq victorieux, La Meuse (par liasse de
5, 10 ou 15 exemplaires). Rédactrice du journal Sambre et
Meuse qu’elle distribue aussi, elle y donne quelques
articles écrits en 1943-1944, entre 5 et 10, précise-t-elle, qui
sont tantôt une chronique sociale et tantôt des échos. Elle
participe au congrès clandestin qui conduit à la formation du
Parti d’Unité wallonne, le 12 septembre 1943. Depuis le 1er
juin 1942, elle est encore membre du groupement OMBR.
Docteur en droit de l’Université de Liège (juillet 1943), elle
s’inscrit au barreau de Liège et devient avocate. Après la
Libération, Suzanne Romiée continue à militer au sein du Parti
d’Unité wallonne et se présente notamment sur les listes de la
Chambre, lors des élections de février 1946. Elle ne sera pas
élue, son parti ne récoltant que 0,65% des suffrages dans la
région de Liège. Membre du Congrès national wallon, elle
participe au congrès wallon de 1945 (Liège, 20 et 21 octobre).
Avocate de profession, Suzanne Romiée rédige quelques articles
pour Le Bloc wallon et collabore aussi au Gaulois,
à L’Express et à La Meuse. Elle est aussi l’auteur
de l’ouvrage De trois francs d’amende à douze balles dans la
peau. Elle est reconnue comme résistante armée (11 avril
1949) et par la Presse clandestine du 1er janvier
1943 au 1er juin 1944. Journaliste, elle usa souvent
du pseudonyme de Suzanne Roney.
Paul
Delforge |