Volontaire de guerre 40-45 à la 2e brigade Yser, docteur en droit
de l’Université de Liège (1947), avocat (1947), Jacques Wathelet est élu
conseiller communal de Seraing sur les listes du PSC (1958-1970).
Démocrate-chrétien partisan de l’union des progressistes, il démissionne de
son parti en 1970 et décide de mener la liste du Rassemblement wallon à
Seraing lors des élections communales de 1970. Conseiller communal
Rassemblement wallon (1970-1976), il est réélu en 1976 mais renonce à
siéger. Élu sénateur direct, dans l’arrondissement de Liège, en novembre
1971, il est membre des Commissions de l’Emploi, du Travail, de la
Prévoyance sociale et de la vérification des pouvoirs ; à la tribune du
Sénat, il réclame l’inscription des droits sociaux dans la Constitution
(droit au travail, droit à l’éducation, à la culture, etc.) et ne ménage pas
le gouvernement Leburton qu’il interpelle sur la question de la raffinerie
de Lanaye (projet AMOCO), en avril 1972. Fédéraliste favorable au
rassemblement des progressistes au sein du Rassemblement wallon, il défend
l’idée d’une Europe des régions.
Membre du conseil général de Rénovation wallonne (1971), Jacques Wathelet
est aussi membre de droit de la cantonale de Seraing du Rassemblement wallon
(1971). Lors du congrès que son parti tient à Namur les 17 et 25 novembre
1973, congrès placé sous le thème général de l’emploi, Jacques Wathelet
observe que de véritables réformes institutionnelles sont la clé de voûte
d’une nouvelle conception des problèmes d’emploi. Tenant compte du droit aux
loisirs, fixant comme objectif le plein et le meilleur emploi, Jacques
Wathelet développe aussi les axes que devraient suivre une véritable
politique d’investissements. Malgré le moins bon résultat électoral
d’ensemble du RW aux élections du 10 mars 1974, il est réélu au Sénat dans
son arrondissement de Liège. Durant l’été 1976, Jacques Wathelet fait partie
des fondateurs du Club pour les Réformes, l’Europe et les Régions (CRéER).
En janvier 1977, il fait partie du nouveau PRLw mais n’est pas réélu aux
élections du printemps. Le 26 mars 1980, il retourne au Sénat en qualité de
premier suppléant de François Perin qui venait de démissionner de façon
spectaculaire. En 1981, réélu sénateur sur les listes du PRL, dont il est le
vice-président, il préside le groupe libéral à la Haute Assemblée et
participe aux travaux des Commissions de la Justice, de la Révision de la
Constitution et de la Réforme des institutions, du Règlement et du travail
parlementaire. Avocat honoraire (octobre 1984), nommé juge à la Cour
d’arbitrage (octobre 1984), Jacques Wathelet est président de cette instance
au moment de sa retraite, le 19 novembre 1992. Il était le père de Philippe
Wathelet.
Paul Delforge