Avant-guerre,
René Tonus est critique d’art et rédacteur au journal L’Express,
quotidien libéral de gauche qui pourfendait le fascisme et mangeait du curé,
il donna dans la surenchère dans les pages de La Légia (1940) et en
s’affiliant à l’AGRA (Colignon, p. 144). Membre de la Communauté culturelle
wallonne, collaborateur du mensuel Wallonie, Cahiers de la
Communauté culturelle wallonne (octobre 1941-1943), il prône l’autonomie
culturelle des peuples wallon et flamand dans le cadre d’une Belgique
rénovée ; il considère aussi que les peuples allemand et wallon
(sont) des peuples ethniquement frères et culturellement très proches.
Il apporta sa plume à la rédaction de plusieurs feuilles à la solde des
Allemands, dont L’Effort wallon. Après la Libération, René Tonus sera
condamné par les tribunaux. Absent du Mouvement wallon avant-guerre, il
n’est membre d’aucune association wallonne après celle-ci.
Paul Delforge