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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Presse d’action wallonne

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TALBOT Charly

   

Né à Vielsalm le 14 juin 1937,
décédé à Vielsalm le 8 décembre 2003

Délégué syndical SETCa-FGTB, Charly Talbot est attiré par la création du Rassemblement wallon qui lui paraît répondre à son propre objectif : lutter en faveur de l’autonomie de la Wallonie, tous syndicats et partis confondus. Brigadier de fabrication à Chertal, membre du Rassemblement wallon (1969), il devient président de la section locale de Vivegnis (1970-1973), avant d’en être élu président d’honneur (1973). Éditeur responsable de Vivegnis vérités (1970-1977), Charly Talbot dénonce le fonctionnement peu démocratique de l’institution communale et le mépris manifesté à l’égard de la minorité constituée par le Rassemblement wallon. Malgré le moins bon résultat électoral d’ensemble de son parti aux élections du 10 mars 1974, Charly Talbot est élu à la Chambre dans son arrondissement de Liège. Choisi comme l’un des trois vice-présidents du Rassemblement wallon lors du congrès statutaire (Tournai, 20 octobre 1974), il ne fait cependant pas l’unanimité sur sa personne (235 voix sur 489 votants).

Député (1974-1977), Charly Talbot intervient lors de la discussion sur la fusion des communes (1975) ; à l’arrêté royal initial du 17 septembre 1975, plus précisément à son article 133 qui attribuait le nom de Voeren aux six communes fusionnées, il fait ajouter un erratum précisant que la nouvelle entité communale porterait aussi  le nom français de Fourons. En août 1975, il propose comme moyens à court terme pour lutter contre la crise de la sidérurgie la suppression des heures supplémentaires ainsi qu’une nouvelle organisation du travail du samedi. Insistant sur la nécessité d’un regain de dynamisme des petites et moyennes entreprises, il réclame aussi des réformes de structure dans la grande entreprise et dans les matières d’intérêt public (1976).

Lorsque le Rassemblement wallon s’interroge sur son devenir doctrinal (automne 1976), Charly Talbot opte pour le Manifeste “ Gendebien ” et pour une majorité wallonne de progrès qui se situe en dehors du parti socialiste. Il préconise résolument l’instauration du fédéralisme en tant que système politique, économique et social. S’inspirant du fédéralisme proudhonien, il prône l’autonomie la plus large possible et l’autogestion des cellules de base dans un maximum de secteurs. Partisan des réformes de structure, il opte pour un projet de société progressiste, rejette le centrisme, plaide en faveur de l’ouverture du RW vers la démocratie chrétienne et les démocrates de gauche, et souhaite l’élaboration d’un plan de salut public en matière de lutte contre le chômage et l’inflation.

Chef de groupe à la Chambre, Charly Talbot interpelle durement le gouvernement Tindemans dont font pourtant partie Robert Moreau et Pierre Bertrand (1977). Au moment de l’évocation du budget, il demande au Premier ministre ce qu’il compte faire en faveur de la sidérurgie wallonne, ce qu’il prévoit en matière nucléaire et ce qu’il pense du plan du Rassemblement wallon pour la sidérurgie. Ne recevant que des silences en guise de réponse, le groupe parlementaire du RW s’abstient de voter le budget (3 mars). Le lendemain, le parti wallon est éjecté du gouvernement. Celui-ci tombera quelque temps plus tard, ne disposant pas de la majorité nécessaire à la Chambre, à une voix près, qui aurait pu être celle de Charly Talbot.
 

Aux élections du 17 avril 1977, c’est comme sénateur coopté que Charly Talbot est repêché in extremis de la débâcle du parti wallon. De 1977 à 1978, il multiplie les questions parlementaires, intervenant notamment à propos des marches flamandes dans les Fourons et lorsque Albert Frère propose de vendre la sidérurgie wallonne à SIDMAR. Non réélu en décembre 1978, Charly Talbot réintègre son entreprise, mais ne parvient pas à se réhabituer à son emploi. Il devient alors garde forestier dans la région de Vielsalm. Lors du congrès constitutif de Wallonie Région d’Europe, il est membre du nouveau mouvement wallon (Namur, 25 septembre 1986).
 

 Paul Delforge

 

 

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