Frère de Simon et d’Alphonse Sasserath, Léon
Sasserath est avocat et accomplit une longue carrière politique : conseiller
communal libéral de Dinant (1913), échevin (1914-1921), bourgmestre
(1927-1936 et 1947-1956), conseiller provincial de Namur (1925-1935),
vice-président du conseil provincial
(1929-1933), sénateur de Namur-Dinant-Philippeville (11 novembre
1935-1946).
Membre du comité de patronage du premier
congrès de la Concentration wallonne (1930), membre du comité d’honneur de
la Fédération des Universitaires wallons (1933), membre de l’Assemblée
wallonne, Léon Sasserath y représente l’arrondissement de
Dinant-Philipeville de 1935 à 1940. En 1938, il est aussi membre du comité
d’honneur du premier Congrès culturel wallon qui se tient à Charleroi, à
l’initiative de l’Assemblée wallonne. Membre du Groupement des Avocats de
Langue française (1934-1940), il entend lutter contre le projet de loi du
ministre de la Justice, Eugène Soudan, réglementant l’emploi des langues en
justice. À ses yeux, le projet n’a pas pour but de remédier à des abus (ils
n’existent pas) ni d’éviter des erreurs judiciaires, mais de favoriser
l’embauche de magistrats sur base de pseudo-arguments linguistiques. Malgré
l’adoption de la loi Soudan, il ne renonce pas à ses principes : en aucun
cas, le flamand ne doit pénétrer dans les Cours de justice de Wallonie et il
affirme l’unilinguisme absolu de la Wallonie et la solidarité des Wallons
avec les avocats francophones des barreaux flamands. Président du Groupe
libéral au Sénat, Léon Sasserath préside la réunion de l’Entente libérale
wallonne qui se tient à Namur le 5 février 1939 et qui décide de retirer sa
confiance au gouvernement suite à la nomination du docteur Martens à l’Académie
flamande. Représentant du courant unioniste au sein du Mouvement wallon,
Sasserath faisait ainsi tomber, notamment, le libéral, wallon et fédéraliste
Émile Jennissen.
Membre du Congrès national wallon, Léon
Sasserath participe au congrès wallon de 1945 (Liège, 20 et 21 octobre).
Membre du comité provincial namurois de patronage du Congrès national wallon
de 1947, membre du comité de patronage du deuxième Congrès culturel wallon
(Liège 1955), Léon Sasserath aurait été membre du Comité permanent du
Congrès national wallon, à partir de 1948 et jusqu’en 1958. Membre de l’Entente
libérale wallonne, il déclare en 1947 que sa fédération (Dinant) s’est
ralliée au fédéralisme.
Paul Delforge