Membre de l’Avant-Garde
wallonne et de la Concentration wallonne, admirateur de l’abbé Mahieu, Max
Roos ne manque jamais de participer aux pèlerinages de Waterloo. Avec
Maurice et Aimée Bologne, avec Alfred Harcq et Marcel Semal, il est aussi
l’un des dirigeants de la Jeune Garde wallonne de Bruxelles, association de
jeunes qui assument la protection de l’abbé Mahieu lors de ses déplacements
(1938-1939). De 1939 à 1940, il est le secrétaire de “ La cigarette du
Poilu ”.
Lorsque la Seconde
Guerre mondiale éclate, Max Roos se retrouve avec Alfred Harcq, Lucien
Hiernaux, Servotte et Marcel Semal, tous membres soit de l’Avant-Garde
wallonne soit de la Garde wallonne. Dès ce moment, il entre dans leur
intention de reprendre le contact avec les militants des deux groupes
wallons afin de les réunir au sein d’un mouvement wallon de résistance.
Seize jours plus tard, Harcq, Herniaux, Roos, M. et Mme Semal,
Servotte ainsi que Degand et Forêt se retrouvent, comme chaque année, au
pied du monument à l’Aigle blessé, à Waterloo. C’est au retour de la
cérémonie que le groupe, passant par chez Harcq, entend ce qui deviendra par
la suite le fameux Appel du 18 juin du général de Gaulle. Alfred Servotte
insiste sur le fait que si le groupe accueille le message avec beaucoup de
ferveur, ce n’est que plus tard, lorsque des résistants de Londres parleront
de France libre sur les ondes de la BBC, que le groupe optera pour
l’appellation Wallonie libre.
Créé autour du
noyau de la Garde wallonne, le nouveau mouvement accueille très vite
d’anciens militants de la Concentration wallonne et de la Garde wallonne qu’Alfred
Harcq rencontre et incite à agir et à espérer. Sous le couvert d’une
association de comptables d’abord, de l’Association touristique de Wallonie
ensuite, un groupe nombreux se retrouve régulièrement dans son local, au
café de la Madeleine, à Bruxelles. Maurice Bologne, conseiller de la Garde
et président de l’ATW, préside ces réunions auxquelles participe assidûment
Max Roos. Membre fondateur de Wallonie libre, Max Roos fait encore partie du
comité central de diffusion du clandestin ; ce vérificateur aux comptes
participe aussi à la création de la Wallonie indépendante. Il est présent au
congrès national wallon qui se tient à Liège, les 20 et 21 octobre 1945.
Paul
Delforge