Après ses études à l’Institut agricole de
Gembloux, Louis Robert s’établit comme industriel avant de s’engager en
politique. Membre de l’Association libérale de Bruxelles, il s’inscrit dans
le courant libéral démocratique progressiste, favorable à la libre pensée et
au suffrage universel. Actionnaire-fondateur de la société La Réforme,
dont il est aussi commissaire de 1885 à 1896, il soutient activement ce
journal qui se veut l’organe du mouvement libéral radical. Conseiller
communal à Molenbeek-Saint-Jean (1878-1884), conseiller provincial du
Brabant (1886-1892), il devient sénateur, représentant de l’arrondissement
de Bruxelles de 1892 à 1894, et de l’arrondissement de Namur de 1894 à son
décès en 1896. Membre de la Ligue wallonne de Bruxelles dès 1883, il la
présidera après le décès en 1885 de Jules Wilmart. Le 11 décembre 1887,
Louis Robert est à la tête d’une importante manifestation wallonne qui se
déroule à Bruxelles : il s’agit de déposer une pétition au Parlement en
guise de protestation au projet de loi visant à imposer la connaissance du
flamand aux officiers à l’armée. Par la suite, Louis Robert figure parmi les
membres du Comité permanent du Congrès wallon en 1890, en tant que président
de la Ligue wallonne de Bruxelles, et en 1893.
Paul Delforge – Jean-Pol Hiernaux