Comme nombre de
jeunes Wallons de sa génération, Jacques Remouchamps voit ses études, des
humanités gréco-latines à l’Athénée de Liège, perturbées par la Seconde
Guerre mondiale. En 1943, lorsque se constitue le comité de Jeune Wallonie,
Jacques Remouchamps figure parmi les étudiants qui rejoignent le nouveau
groupe. Secrétaire de la section de Liège, Jacques Remouchamps participe
ainsi à la résistance contre l’occupant allemand par la diffusion de
journaux clandestins et de tracts et contribue au développement de la
Wallonie libre, édition de l’Est (septembre 1943 à janvier 1944). Il
restera secrétaire de Jeune Wallonie pour la province de Liège jusqu’en
novembre 1945 et représente son mouvement à Wallonie libre. Membre du réseau
Aide wallonne aux Prisonniers français où il est en relation avec Lambert
Matray, il est aussi membre de la Brigade “ Front de l'Indépendance Jeune
Wallonie ”, groupement armé dirigé par André Schreurs, dépendant des milices
patriotiques du Front de l’Indépendance, spécialisé dans le transport
d’armes.
Membre du comité
de direction, de gestion et de rédaction de Jeune Wallonie
(1945-1946), vice-président du bureau de l’Association wallonne des
étudiants de l’Université de Liège (AWEUL) et de L’Ergot (1945-1946),
il se voit attribuer par Albert Schlag la présidence de la sous-commission
Jeunesse du Congrès national wallon chargée de formuler les griefs wallons
en cette matière. Élu en 1946 membre du comité national de Jeune Wallonie,
il est également secrétaire du Centre de coordination des Jeunesses de
Wallonie et est la principale cheville ouvrière du camp de reconstruction
organisé à Malmedy durant l’été 1946.
Membre du Comité
permanent du Congrès national wallon (1947) il en est secrétaire adjoint.
Par la suite, Jacques Remouchamps ne milite plus au Mouvement wallon. Il est
attaché au service photographique de l’Université de Liège.
Paul Delforge