Ayant résidé successivement, durant son enfance et son adolescence, tant à
Charleroi, à Binche, à Mons, à Tournai qu’à Namur, Paul Malburny s’établit
finalement à Liège. C’est là qu’il entreprend des études universitaires et
devient licencié en sciences géographiques (1946). Jusqu’en 1951, il exerce
la profession de géographe en étant l’adjoint du professeur Omer Tulippe,
alors commissaire spécial au Plan national de l’Administration centrale de
l’Urbanisme. Professeur à Seraing, il enseigne ensuite à l’Athénée de Liège.
Admis à la retraite en 1979, il se consacre depuis lors au théâtre et à la
littérature : une de ses pièces a effectué, à deux reprises, une tournée en
Amérique sous les auspices de l’Alliance française. En 1972, il avait tenté
de “ moderniser ” les paroles du chant des Wallons.
Membre du Parti d’Unité wallonne, Paul Malburny figure parmi les militants
wallons qui donnent consistance aux partis wallons qui se succèdent entre 1964
et 1968. Lors des élections du 31 mars 1968, il occupe la neuvième place sur
la liste du Rassemblement wallon à la province, dans le district de
Hollogne-aux-Pierres – Saint-Nicolas-lez-Liège, mais il n’est pas élu ; il
n’entendait d’ailleurs pas entamer une carrière politique mais défendre ses
idées en faveur de la Wallonie. Trésorier de la cantonale de Liège ville
(1969), il est, en tant que président du comité cantonal de Liège ville
(1970-1977), l’une des principales chevilles ouvrières de son parti à Liège,
de sa création jusqu’à l’implosion de 1977. Soucieux de maintenir un subtil
équilibre au sein d’un rassemblement de fortes personnalités, Paul Malburny
dresse le constat d’un échec de ses efforts et démissionne de toute fonction
en 1977. Il restera membre de Wallonie libre et de l’Union wallonne des
Écrivains et Artistes (UWEA).
Paul Delforge