Secrétaire de la section économique du congrès
de la Concentration wallonne en décembre 1938, trésorier de la Garde
wallonne, groupe autonome affilié à la Concentration wallonne (1937-1939),
Édouard Depasse donne quelques conférences et participe à des meetings
organisés par les Ligues wallonnes affiliées à la Concentration wallonne. Il
traite essentiellement de la situation économique de la Wallonie et des
dangers qui la menacent. Secrétaire de l’Office de Propagande de la
Concentration wallonne (Fédération des ligues wallonnes de Charleroi), il
quitte la Concentration wallonne pour fonder la Ligue d’Action wallonne de
Charleroi (1939).
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate,
Édouard Depasse rejoint rapidement le Mouvement wallon dans la Résistance.
Membre de la section de Charleroi de la Wallonie libre, Édouard Depasse
avait participé à la mise en place de cette section dès la fin 1940, au
retour d’exode d’Arille Carlier et de René Thône. Quand Carlier rédige, sous
le titre Le livre des rois, le compte rendu de la séance des Parlementaires
de Limoges, en l’accompagnant d’un commentaire, c’est Depasse qui, avec
l’aide de son épouse et de la sœur de celle-ci, reproduit le texte en
cyclostyle. Contacté par un journaliste parisien, Depasse confie quelques
informations. Peu après, novembre 1941, il est dénoncé par un traître (Renualt)
et envoyé en Allemagne dont il ne revient pas. Son épouse est, quant à elle,
revenue miraculeusement des camps allemands en 1944.
Paul Delforge