Dès son plus jeune âge, A-F. Deneubourg
pratique l’art dramatique dans des sociétés de jeunes ouvriers ; en 1907, il
intègre le Cercle Thalie d’Ath, dirigé par les frères de Guide. Après la
Première Guerre mondiale, le Cercle Philanthropique devient le Cercle
Caritas, notamment à son initiative. Par la suite, il s’attaque à l’opéra
comique, à la comédie lyrique et à l’opérette, avec un succès certain.
C’est par hasard qu’il fait la connaissance du
Mouvement wallon : lors d’une promenade, il tombe nez à nez avec la tête
d’un cortège funèbre précédé d’un grand drapeau au coq wallon. C’est Franz
Foulon que l’on conduit à sa dernière demeure. Ses amis sont là. Parmi eux,
Subitte et Dupuis que Deneubourg côtoie dans les milieux culturels. Ils lui
présentent René Légaux et Maurice Esser, dont le discours politique, au nom
de la Roulotte wallonne, le séduit. Il devient à son tour un militant wallon
actif à Bruxelles (Forest) où il s’établit définitivement à partir de 1929.
En 1926, on trouve sa signature dans La Défense wallonne.
Admis à la Ligue wallonne de Forest présidée
par Fernand Pavard, il devient membre du Comité du Folklore. En 1932, il
contribue à la création de l’Association des Auteurs wallons du Brabant
(avec Léon Pirsoul, Auguste Vierset, Eugène Fortin et Henri Vervier) et en
devient le secrétaire ; après la Seconde Guerre mondiale, aux côtés de
Robert Boxus, il est nommé vice-président d’une association qui porte
désormais le nom d’Association des Écrivains wallons en Brabant. En 1933,
Deneubourg devient le secrétaire du Cercle athois de Bruxelles, société de
folklore et d’agrément qui interrompt ses activités pendant la guerre. Elle
les reprend en 1945 sous la présidence de Georges Sion. Vice-président des
Efants d’Gouyass, Deneubourg remplace Sion en 1949. Il devient aussi
le président du Comité Louis Hennepin (1952)
Poète dialectal, il aborde ce genre en 1927
avec Les Saqueux Batiaux. Auteur de contes, il écrit aussi en prose
pour le théâtre (L’Agrôyeuse, 1938, Wayins, 1941, L’Inochèt,
1947). Comédie lyrique datant de 1949, Quentin Hoyost, fait l’objet
d’un jeu radiophonique en 1952. Toutes couronnées, les œuvres de Deneubourg
lui assurent une notoriété certaine, renforcée par Martine (1951),
Man François (1953), Salut Dendre et Eul’ petit Coq (fable
en dialecte athois). Lors de sa création, la Fondation Plisnier accueille
Deneubourg parmi ses administrateurs, à l’initiative de son ami Charles
Becquet.
Paul Delforge