Durant la Seconde Guerre mondiale, Léon
Delecole fait partie de l’Armée secrète pendant dix-huit mois. En 1950, il
participe activement à la grève organisée contre Léopold III. Lors des
grèves de 1960, il s’oppose fermement à la reprise du travail. Pour ce
chef-garde de la SNCB où il est entré à l’âge de 14 ans, fils de cheminot,
socialiste et syndiqué CGSP, les grèves de 1960 marquent un tournant. Membre
du Parti socialiste belge depuis 1944, il n'y milite réellement qu'à partir
de 1950 et de la Question royale. C'est sa participation à la grève générale
de l’hiver ’60-’61 et sa réaction à l'attitude du PSB qui le conduisent à
démissionner du Parti socialiste belge et à adhérer au Parti communiste de
Belgique d'Ath le 1er mai 1961 : il sera membre du comité fédéral
de Tournai-Ath et organisateur de la cellule Cheminots d'Ath du PCB. Dans le
même temps, il se dit impressionné par André Renard et devient membre du
comité local du Mouvement populaire wallon d’Ath. Membre du Comité d’Action
wallonne d’Ath, présent au Congrès d’Action wallonne de Namur, en mars 1963,
il publie quelques articles dans Combat.
Paul
Delforge