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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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DE WAHA Léonie

    

Née à Tilff le 31 mars 1836,
décédée à Liège le 8 juillet 1926

Léonie de Chestret était la fille du baron de Chestret de Haneffe, commissaire d’arrondissement (1830) puis sénateur libéral (1846-1851) de Liège, et la nièce du savant bien connu Edmond de Sélys Longchamps. Formée par une série de gouvernantes qui lui donnent le goût de l’histoire et la connaissance de six langues, elle se proclame d’opinion libérale, démocrate, tolérante et croyante. Elle épouse le baron Victor de Waha de Baillonville, qui décède quatre ans plus tard, à l’âge de 31 ans. Veuve jeune, elle décide de se rendre utile à ses semblables : poursuivant l’œuvre de son mari, elle s’associe à la Société Franklin et développe des bibliothèques à Chênée et à Esneux. Par ailleurs, elle fait construire des maisons ouvrières suivant le système de Mulhouse (six groupes de quatre maisons adossées avec jardinet en façade), maisons louées avec faculté d’en devenir propriétaire en seize ans. Elle développe aussi, dans le quartier de Saint-Gilles, à Liège, plusieurs écoles et jardins d’enfants ; elle fonde, à Tilff, une école de coupe et de couture.

Jusqu’au deuxième tiers du xixe siècle, il n’existait, à Liège, aucun établissement scolaire formant les jeunes filles à l’Université. À la demande du bourgmestre d’Andrimont et sous la forme d’une Société anonyme, Léonie de Waha achète un immeuble rue Hazinelle et y crée l’Institut supérieur de demoiselles (1868), repris ensuite par la ville de Liège (1878) et devenu Lycée de Waha. À l’Institut supérieur de Demoiselles, l’enseignement de chaque culte est donné par un prêtre de sa religion, avec faculté d’en être dispensé à la demande des parents. L’Institut est contesté par l’Évêque de Liège qui refuse d’admettre la présence d’un prêtre catholique, d’un pasteur et peut-être d’un rabbin dans un même établissement. Lorsque l’Institut est inauguré, Mgr de Montpellier excommunie tous ceux qui le fréquentent (direction, personnel enseignant, élèves et parents). Le successeur de de Montpellier, Mgr Doutreloux, lèvera l’excommunication.

Pionnière de l’enseignement féminin, elle encourage les Djônes Auteûrs Walons, ainsi que la Garde wallonne (de Liège) présidée par son petit-fils, Hector de Sélys. Elle accepte aussi de présider l’Union des Femmes de Wallonie que Marguerite Horion vient de fonder. Né le 28 octobre 1912, le mouvement Union des Femmes de Wallonie (UFW) s’inscrit dans le prolongement du congrès wallon (juillet), de La Lettre au roi de Jules Destrée (15 août) et de la création de l’Assemblée wallonne (20 octobre). Par le biais de diverses activités et de la publication de son bulletin, l’Union des Femmes de Wallonie se veut le stimulant d’une conscience politique, wallonne au premier chef, chez les femmes de Wallonie.

Préconisant une large autonomie administrative dans le cadre belge, réclamant la réalisation de manuels d’histoire où l’on tiendrait compte du passé wallon, très attachée à Liège et à la Wallonie, ainsi qu’elle l’écrit elle-même, Léonie de Waha propose à l’Assemblée wallonne réunie en 1913 pour choisir l’emblème de la Wallonie, le Perron du Pays de Liège aux couleurs de flamme de la Cité ardente. Si les couleurs sont retenues, le coq l’emporte sur le perron. Paix de Fexhe que n’a-t-on développé ces principes en les accommodant aux temps actuels ! Nous aurions aujourd’hui un état politique et social semblable à celui de la Suisse ! Même les Flamands ne nous gêneraient pas, puisque la décentralisation les mettrait dans l’impossibilité de nous dominer et nous accabler de vexations, écrivait Léonie de Waha, une vieille liégeoise qui, depuis 1848, rêve de l’autonomie de sa Patrie wallonne. Si l’Assemblée wallonne ne retient pas le perron, elle conserve cependant une autre idée de Léonie de Waha, à savoir la gaillarde comme un des symboles de la Wallonie.

Soutenant le combat des “ jeunes ”, Léonie de Waha les encourage, en 1922, à établir à Tournai une nouvelle université en déménageant les livres, les instruments, les professeurs et les cours en français que les Flamands ne veulent plus à Gand ! (La Barricade, n° 1, 1922). Elle écrit dans La Barricade et dans La Femme wallonne.

 Paul Delforge

 

 

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