Institut Destrée - The Destree Institute

               Accueil

Organisation

Recherche scientifique

Education permanente

Conseil

Action

Evénements

 

 

Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

Notices biographiques

Notices thématiques

Presse d’action wallonne

Congrès,associations et partis

   

COYETTE Jean

   

Né à Charleroi le 20 décembre 1906,
décédé à Charleroi le 18 août 1973

Jean Coyette milite très jeune dans les milieux irrédentistes. Il est à peine âgé de 20 ans lorsque, avec Armand Guillaume, Carolo tout comme lui, Jean Coyette fait partie du comité de rédaction de L’Opinion wallonne (1928) de Raymond Colleye ; c’est là qu’ils rencontrent Achille Chavée et Walter Thibaut ; les idées de R. Colleye influencent les conceptions politiques de ces jeunes gens. Pour les deux Carolorégiens, cela devait se traduire par la suite par un militantisme irrédentiste très affirmé ; par contre, pour les Louviérois, la théorie fédéraliste et le respect des droits légitimes du peuple flamand semblent avoir été les plus marquants.

Étudiant en droit vraisemblablement à l’Université libre de Bruxelles, puis avocat, Jean Coyette participe au deuxième congrès de la Concentration wallonne (1931), figure parmi les fondateurs de l’asbl Radio-Wallonie (1932), mais participe surtout à l’expérience de la revue Le Pays Noir (1932-1935). Recruté par Robert Maiglet, au sein de la Ligue wallonne de Charleroi où il militait avec Armand Guillaume, Coyette est incontestablement influencé par les idées de Maurras et de l’Action française. De 1936 à 1940, il multiplie les conférences au sein des Ligues wallonnes du Hainaut et dans les sections du Front démocratique wallon. Avant-guerre, il est échevin socialiste à Jumet. En 1938, il participe au premier congrès des socialistes wallons (Liège 1938) et y déclare son opposition ferme à l’amnistie.

Durant la guerre, Jean Coyette participe au réseau de renseignements mis sur pied par Georges Thone, Maurice Firket, Arthur Gailly et l’abbé Mahieu. Réfugié en zone non occupée jusqu’en janvier 1942, il arrive à Londres et y poursuit ses activités de renseignements. En avril 1943, il est envoyé en mission par le Political Warfare Executive (propagande et guerre psychologique) de la Sûreté belge à Londres, branche autonome du SOE. Parachuté pour la première fois le 13 avril 1943 au sud de Huy, il est notamment chargé de démoraliser les troupes allemandes en s’appuyant notamment sur les milieux socialistes (mission Porcupine-Mandrill du service “ Marc ”). Achevant sa 1ère mission, Coyette arrive en Suisse (16 août 1943, via la filière Tempo) et se dit prêt à repartir. Sous le nom de Cordelet, cette mission du service “ Marc ” conduit Coyette à retourner en Belgique (décembre), où il remet plusieurs millions de francs tant à Henri Pauwels de la CSC qu’à Henri Fuss (directeur du ministère du Travail démis de ses fonctions par les Allemands en 1940) et au réseau Socrate, au nom des responsables londoniens. Cette mission avait aussi pour buts d’encourager le sabotage de la production, de désorganiser les chemins de fer.

En janvier 1946, Coyette devient membre du comité de Courcelles de Wallonie libre. Il travaille alors à la Mission militaire belge, aux affaires civiles. Envoyé en missions diverses à l’étranger (début 1945), il est renvoyé de son travail en avril en raison d’une hernie qui le rend inapte. Nommé juge d’instruction au Tribunal de première Instance de Charleroi, Coyette saisit l’occasion de la création du Conseil d’État en 1947, pour présenter sa candidature. Nommé, il devient l’un des premiers présidents de Chambre du Conseil d’État. Georges Thone lui adresse ses plus sincères félicitations au moment de son entrée en fonction, en attendant la présidence du Conseil d’État de Wallonie… Tenu par un devoir de réserve, Coyette ne développera plus d’activité wallonne ostensible. Néanmoins, il resta en contacts étroits avec ses amis wallons, se réjouissant notamment en 1972 de la réforme institutionnelle intervenue. À ce moment, en sa qualité de bilingue du rôle français du Conseil d’État, il venait d’être désigné comme membre de la section des conflits de compétence.

Le 22 juillet 1983, la ville de Charleroi inaugure la rue Jean Coyette dans la commune de Jumet-Heigne.

 Paul Delforge

 

 

L'Institut Destrée L'Institut Destrée,
ONG partenaire officiel de l'UNESCO (statut de consultation) et 
en statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social
des Nations Unies (ECOSOC) depuis 2012
  The Destree Institute The Destrée Institute,
NGO official partner of UNESCO (consultative status) and 
in Special consultative status with the United Nations Economic
and Social Council (ECOSOC) since 2012 

www.institut-destree.eu  -  www.institut-destree.org  -  www.wallonie-en-ligne.net   ©   Institut Destrée  -  The Destree Institute