Conseiller
communal communiste à Marchienne-au-Pont (1932-1938), premier suppléant à la
Chambre pour l’arrondissement de Charleroi (1939), il est exclu en octobre
pour déclarations hostiles au Pacte germano-soviétique. Disciple de l’abbé
Mahieu, Jean-Baptiste Cornez fait partie de l’Office de Propagande de la
fédération liégeoise de la Concentration wallonne dirigée par Eugène
Duchesne. Il est aussi membre du Front démocratique wallon, où il s’occupe
du service publicité envers la presse étrangère.
Réfugié en France
en mai 1940, il est l’un des secrétaires de François Bovesse lorsque
celui-ci exerce la fonction de haut-commissaire aux réfugiés, dans
l’Hérault. Refusant de rejoindre la Belgique, il séjourne à Sète et est mis
en contact avec Thone par Coyette ou Gailly. Agent de liaison pour Mahieu et
Thone, il est arrêté par la Gestapo en septembre 1942. Il ne cache pas ses
sympathies gaullistes. Après un premier enfermement à la prison de Toulouse
et un passage au camp du Vernet (France), il est relâché grâce à
l’intervention de Georges Thone avant d’être à nouveau arrêté (juillet 1944)
et déporté en Allemagne. Il ne sera libéré que début mai 1945 et reprendra
immédiatement contact avec le Mouvement wallon et Georges Thone en
particulier. Amené à devoir se réinsérer professionnellement, il ne sera
plus actif dans le Mouvement wallon tout en conservant des liens avec
Coyette et Dupriez. Il s’occupe cependant d’œuvres sociales et
d’associations de prisonniers politiques, dont le comité de Résistance
Résibelfrance qu’il préside, tout en exerçant la profession de fondé de
pouvoir dans la distillerie et brasserie La Cloche carolorégienne.
Paul Delforge