Chantre de la vallée du Viroin, conteur tendre
(Têtes dures chez nous), critique, auteur dramatique, historien (Furie
allemande dans l’Entre Sambre-et-Meuse, Dinant cité martyre,
Pendant la tourmente), romancier (Carcassou), Joseph Chot a
commencé sa carrière littéraire par quelques monographies mais surtout, en
1910, par une Histoire des lettres françaises en Belgique, écrite en
collaboration avec René Dethier. Il est aussi l’auteur de plusieurs manuels
de géographie et d’histoire. Ses deux derniers volumes De la défaite à la
victoire, qu’il intitula lui-même Considération d’un vieil homme de
lettres qui, de l’exil de son patelin, observa les effets de la guerre,
furent publiés en 1949.
Ayant accompli ses humanités à l’Athénée de
Tongres, il poursuit ses études à l’Université de Liège où il défend avec
succès une thèse de doctorat en histoire (1894). Père du sénateur socialiste
Jean Chot, il est professeur aux Athénées de Tirlemont (1899-1904) et de
Thuin (1904-1908). Sous-chef de bureau au ministère des Sciences et des Arts
(1908-1912), il retourne dans l’enseignement et professe aux Athénées d’Ixelles
(1912) puis de Bruxelles (1919) avant d’être chargé d’inspection de l’Enseignement
moyen par Jules Destrée (1920). Chargé des cours d’histoire et de
géographie, il est nommé en 1923.
En 1911, il participe à l’inauguration du
monument de Jemappes en compagnie du comte Albert Du Bois et en fait la
relation dans la revue La Jeune Wallonie (25 novembre 1911).
Collaborateur d’Albert du Bois, Joseph Chot lui consacre un volume de
critique lucide et serrée. Vice-président de la société namuroise
Sambre-et-Meuse, Joseph Chot a apporté des articles à plusieurs revues
wallonnes, telles Wallonia, Le Guetteur wallon, Voix
wallonnes. En 1938, il était membre de la Société historique pour la
Défense et l’Illustration de la Wallonie.
Paul Delforge