Licencié en sciences politiques et
administratives et en journalisme (ULB), le fils de Hyacinthe Brabant est
d’abord expert immobilier près des tribunaux, avant de devenir conseiller
fiscal puis journaliste. Administrateur délégué de l’Union des professions
immobilières (1973-1975), président du Conseil national d’arbitrage et de
discipline de l’union des professions immobilières (1975-1978), membre du
comité directeur de l’Association belge des Experts, rédacteur en chef de
l’Ethnie française d’Europe, secrétaire de rédaction de Trait d’union
de l’ABEX, le jeune Stéphane Brabant était arrivé à Bruxelles en 1952,
au moment où son père est nommé professeur à l’ULB ; il ressent alors un
profond déracinement à l’Athénée de Saint-Gilles où il accomplit sa 4e année
du cycle secondaire. Ignorant du néerlandais, il se sent perdu. Ces
circonstances familiales pousseront Stéphane Brabant à
s’interroger sur le statut des Wallons de Bruxelles et sur celui des
francophones en général.
Dans le journal Wallonie libre,
il est le responsable de la chronique La Voix des Jeunes, qu’il
abandonne en août 1960 pour se consacrer entièrement au journal
Bruxelles-français, dont il est le rédacteur en chef. Secrétaire du
Comité central d’Action wallonne de Bruxelles, membre du Parti d’Unité
wallonne, il participe à la création du Mouvement libéral wallon à
Bruxelles, qu’il préside (1963). Il prend notamment en charge l’édition de
L’Opinion, organe du MLW dont le premier numéro sort en mars-avril
1963. Très vite cependant, la défense de la langue française prend le pas
sur ses autres préoccupations. Président de l’Association européenne de l’Ethnie
française, vice-président de la Fondation Charles Plisnier, administrateur
du Centre pour le Rayonnement de la Culture française, membre du Conseil
bruxellois pour la qualité de la langue française, du PEN Club français de
Belgique, de l’Union wallonne des écrivains et auteurs, administrateur de l’Institut
Jules Destrée. Éditeur responsable de Bruxelles-Français, il devient
le directeur de la revue L’Ethnie française, dans laquelle, en 1981
et 1982, il publie une définition du terme ethnie. En 1985, il publie
une histoire des mots Francophone, francophonie, francité et ethnie et en
clarifie les définitions (Francophone, Francité, Ethnie française,
Fondation Plisnier, Bruxelles, 1985).
Administrateur de l’association des
journalistes périodiques belges et étrangers, il est aussi l’auteur
d’ouvrages divers et variés : La Profession et le titre d’expert
immobilier (1978), Het Beroep en de Titel van expert in immobiliën
(1979), La Fondation Charles Plisnier (1954-1979), Vingt-cinq ans
au service de l’ethnie française (1979), La Prescription des loyers
et des charges (1981), L’AJPBE (1893-1983), Nonante ans au service de
la presse périodique (1983), La Marche du Jura suisse à l’autonomie
(1983), TVA, experts et expertises (1983).
Paul Delforge