Coupeur à Glaverbel
(Moustier-sur Sambre), il adhère à la Jeunesse populaire de Belgique
(Jeunesses communistes) de Jambes en 1953 puis au Parti communiste de
Belgique en 1955. Ayant adhéré à la FGTB en janvier 1959, il deviendra
délégué syndical aux Glaceries St-Roch dans les années soixante. Militant
actif du Mouvement populaire wallon, il sera membre de son comité régional
de Namur et membre du Conseil général au tournant des ’60 et ’70 où il est
le représentant de la Basse-Sambre. Lors des élections provinciales du 23
mai 1965, il figure sur la liste que le Rassemblement démocratique wallon
présente à Namur, aux côtés de Fernand Massart, mais il n’est pas élu. Paul
Boulanger est l'un des rares affiliés au Parti communiste de Belgique à
faire ouvertement mention de son engagement wallon.
Après avoir refusé pendant de nombreuses années toute fonction de
responsabilité au niveau fédéral au sein du Parti communiste de Belgique, il
accepte d'entrer au Comité fédéral de Namur en 1968 et entre rapidement au
secrétariat fédéral. Membre des Amitiés belgo-soviétiques (il approuve
entièrement l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968), secrétaire de la
régionale de Namur de l’Union belge pour la défense de la paix, il s’oppose
à l’Espagne franquiste et multiplie les démarches pour dénoncer le régime
fasciste ibérique. Membre du Comité de solidaritaé avec la résistance
palestinienne et les peuples arabes (SRPPA), présidé par le "maoïste" Albert
Faust, il reçoit l'ordre de la direction du PCB de cesser toute
collaboration avec ce groupe "gauchiste" et obtempère. Paul Boulanger est
élu conseiller communal PCB de Flawinne en 1970 et siège jusqu'à la fusion
des communes en 1977. Dans les années ’80, il est élu membre du Conseil
fédératif francophone du PCB puis du Comité central du PC (wallon et
francophone) et secrétaire politique de la fédération de Namur. Il a
également été administrateur de l'asbl "Lecture pour tous".
Milou Rikir