Connaissant le
Mouvement wallon via le journal L’Action wallonne que recevait
régulièrement son père, Jacques Bonnivert est étudiant à l’Athénée de Liège
I lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Cofondateur en 1942 de Jeune
Wallonie avec André Schreurs, Jean Petit, Paul Dehousse et Robert Regibeau,
il est le délégué du mouvement des jeunes auprès de la Wallonie libre
clandestine. Il aide son frère à constituer une section de Jeune Wallonie à
l’Athénée de Chênée. Membre du comité de rédaction du clandestin Jeune
Wallonie (1943), il diffuse des journaux clandestins et aide son père
dans la distribution de timbres de ravitaillement et dans l’hébergement de
réfractaires au travail et de juifs. Membre du réseau Aide wallonne aux
Prisonniers français, il est aussi membre de la Brigade “ Front de
l'Indépendance Jeune Wallonie ”, groupement armé dirigé par André Schreurs,
dépendant des milices patriotiques du Front de l’Indépendance, spécialisé
dans le transport d’armes. Résistant armé pendant 23 mois, Jacques Bonnivert
est arrêté et emprisonné au Château de Forêt (6 septembre 1944), emmené à la
citadelle puis libéré (7 septembre). Vice-président du comité exécutif
provincial de Liège de Jeune Wallonie (1944), vice-président national de
Jeune Wallonie, c’est à ce dernier titre qu’il prend part au Congrès
national wallon d’octobre 1945. Industriel, président de la section d’Esneux
du PLP, élu conseiller communal PRL (1983-1994), il est trésorier de
l’association Wallonie-France.
Paul Delforge