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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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BARÉ Charles

    Né à Liège le 25 avril 1912, décédé à Liège le 20 juin 2004

Ingénieur civil mécanicien et ingénieur civil électricien de l’Université de Liège (1935), Charles Baré débute sa carrière professionnelle comme ingénieur dans l’entreprise des pneus Englebert. Mobilisé durant la Campagne des Dix-huit Jours (mai 1940), Charles Baré arrive en France, évite de justesse les geôles de l’occupant allemand et s’inscrit à l’Université catholique de Louvain où enseigne le professeur Léon H. Dupriez qui avait lui-même poursuivi ses études à Cambridge auprès de John Maynard Keynes. Licencié en sciences économiques de l’UCL (octobre 1940-juillet 1942), Charles Baré est engagé par la Société belge de l’Azote, entreprise dynamique dirigée par Louis Lepage.

En 1942, Charles Baré participe aux travaux du Conseil économique wallon clandestin que dirige alors Englebert Renier et dont le secrétaire est l’avocat René Moressée. Il participe à quelques réunions du Rassemblement démocratique et socialiste wallon, où il siège sous le nom de code de Bar (1942-1943). En 1944, Charles Baré devient le bras droit de Louis Lepage. Occupé auprès du Haut Commissaire à la Défense de la Population civile, à savoir Louis Lepage, Charles Baré est aussi chargé de mettre en place le Conseil national wallon de la Radiodiffusion et le Conseil économique wallon. Organisateur remarquable, animateur dynamique, économiste brillant, Charles Baré est remarqué par Édouard Frankignoul, Georges Thone et Albert Dewandre notamment et est choisi pour être le premier administrateur délégué du Conseil économique wallon dès le 21 juillet 1945, date du dépôt officiel des statuts ; pendant ses sept années à la tête du nouvel organisme économique wallon, Charles Baré fait du Conseil économique wallon une des organisations wallonnes les plus importantes. Attiré par des fonctions européennes à Luxembourg, en 1952, Charles Baré laisse à son successeur un outil de travail de grande qualité.

Membre du Congrès national wallon, Charles Baré assiste aux réunions de son Comité permanent (1947-1952) ; néanmoins, responsable du Conseil économique wallon, il conserve une très grande indépendance par rapport au Congrès wallon, notamment lorsqu’il est chargé de rédiger le rapport des griefs wallons, remis en 1947 à Paul-Henri Spaak. En avril 1945, Charles Baré fonde L’Opinion wallonne, une revue d’un genre nouveau afin d’informer les Wallons de l’évolution des esprits au sud de la frontière linguistique depuis 1940. La revue publie des articles choisis principalement dans la presse wallonne et qu’elle juge significatifs. Au lendemain de la Question royale (26 août 1950), Charles Baré fait partie d’un comité des sages du Comité permanent du Congrès national wallon chargé d’évaluer la situation du moment. Durant les longs travaux du Centre Harmel, Charles Baré figure parmi les invités, à titre d’expert, de la section “ économie ”. C’est aussi à Charles Baré que l’on doit la publication des premiers numéros de la revue Économie wallonne et de la Chronique du Conseil économique wallon. Chargé du cours de science économique à la Faculté technique de Charleroi (1950-1954), rapporteur général du colloque économique européen (Mons, 17 décembre 1949), Charles Baré obtient du conseil d’administration du Conseil économique wallon que celui-ci devienne membre de l’Union européenne des Fédéralistes, association dont le siège était à Paris et avec laquelle le Conseil économique wallon collabora activement. Convaincu de la nécessité de créer une Europe unie et forte, il mène un combat opiniâtre en faveur du fédéralisme européen et du Plan Schuman.

C’est d’ailleurs à l’occasion d’un rapport sur la nature du Plan Monnet et son influence sur la construction européenne, rédigé pour l’Union européenne des Fédéralistes, qu’il fait la rencontre du Père de l’Europe, auquel le rapport sera soumis. Lorsqu’il posera sa candidature à la Haute Autorité de la CECA, Jean Monnet voudra qu’il soit nommé conseiller dans l’administration de la Haute Autorité. Il travaille à Luxembourg de décembre 1952 à 1968 et ensuite comme fonctionnaire de la Commission européenne à Bruxelles (1968-1977). Il y est proche de Jean Rey avec lequel il avait beaucoup travaillé au Conseil économique wallon, lorsque celui-ci prend la présidence de la Commission européenne. Charles Baré reste attaché à la défense des intérêts wallons. En 1955, il assiste au deuxième Congrès culturel wallon et accepte de devenir membre de son Comité permanent.

 Paul Delforge

 

 

 

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