Membre du Comité wallon des Lycéens de Liège
(1928-1930) puis du Comité wallon (1930-1931), avec Dieudonné Boverie, Jules
Denis, Victor Van Michel et Georges Truffaut, dont il soutient l’option d’un
rattachement de la Wallonie à la France, lors du septième et dernier congrès
de la Ligue d’Action wallonne (1930), le fils de l’industriel Armand Baar
est délégué officiel du Comité wallon (Liège) au troisième pèlerinage de
Waterloo (1930). Le 6 avril 1930, lors du VIIe Congrès d’Action
wallonne, Jean Baar dépose, avec Georges Truffaut, le texte d’une
Déclaration des Wallons qui devient le programme de la Ligue d’Action
wallonne. Il y défend le caractère unilingue français de la Wallonie,
dénonce toute forme de bilinguisme et prône la séparation administrative et
politique de la Wallonie et de la Flandre. En cas d’impossibilité de créer
un État fédéral composé de la Wallonie, de la Flandre et d’une région
bruxelloise, il réclame le droit, pour la Wallonie, d’être rattachée à la
France.
Membre du Comité de la Ligue d’Action wallonne
en 1931, il démissionne en juillet 1933. On le retrouve pourtant dans le
comité de 1935 à 1940. Membre des Jeunesses wallonnes, section jeune de la
Ligue d’Action wallonne, depuis 1932, Jean Baar contribue à son
développement avec Victor Van Michel et Jules Denis. Président des Jeunesses
wallonnes de Liège (1935-1938), il sera remplacé par Victor Van Michel.
Délégué de la Ligue d’Action wallonne au
troisième congrès de la Concentration wallonne (1932), il dépose deux ordres
du jour ; le premier tend à favoriser les échanges d’étudiants et de
professeurs wallons avec leurs homologues français ; le second vise à
favoriser les échanges postaux entre la Belgique et la France par une
diminution des tarifs semblable à celle prévue par le gouvernement belge
vis-à-vis de la Hollande. Délégué du district de Liège du Front populaire
wallon (1935), bibliothécaire, publiciste, il est directeur du
Franc-Tigneu, collaborateur à L’Action wallonne, La Barricade
(GWA), Front (1935), La Gaillarde, Le Tocsin (1930).
Dans le Tocsin, Jean Baar dénonce notamment l’histoire officielle
de Belgique qui ne laisse aucune place à la Wallonie et s’insurge contre
les oublis de la narration des événements de 1830. En 1938, il est
responsable des Jeunesses wallonnes de Visé. Mobilisé le 10 mai 1940 (III
CRI, 62e rég. Ligne, 5e Compagnie), il fait la
Campagne des 18 Jours et se retrouve, en juin, à Grenade en Haute Garonne
(France).
Après la guerre, on le retrouve dans le comité
de rédaction du Bloc wallon, organe du Parti d’Unité wallonne
(1945-1949), avec Raymond Colleye, Victor Van Michel, Suzanne Moriée et Jean
Denis.
Paul Delforge