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Après des humanités gréco-latines à Saint-Servais (1952), Jean Alexandre entame des études supérieures de mathématiques à Liège et à Versailles (1952-1954), est admis comme candidat-ingénieur à l’Université de Liège (juillet 1953), avant de devenir licencié en sciences politiques de l’Université de Liège (1959) ; journaliste à Combat (Paris, 1959-1960) et à La Cité (Bruxelles, 1960), Jean Alexandre est assistant de recherche (Paris, 1959-1960) puis assistant-documentaliste-traducteur (1960) à la Fondation nationale des sciences politiques ; assistant de travaux pour l’Association internationale de science politique (1960-1961), il est rédacteur politique et économique pour diverses revues, agences ainsi que de journaux belges et français. Après un DES de sciences politiques à l’Université d’Aix (1973) et de droit public de l’Université de Paris (1975), il devient assistant à l’Université d’Alger.

En mars 1979, il soutient une thèse de doctorat à la Sorbonne consacrée aux Causes du déclin wallon ; son approche politique complète celle, économique et sociologique, développée par Michel Quévit quelques mois auparavant (Les causes du déclin wallon). Jean Alexandre défend l’idée que le problème wallon n’est pas un problème ethnique ou linguistique mais l’expression d’une résistance à l’État centralisateur et dominateur, lui-même dominé de surcroît par la majorité flamande. Le déclin wallon provient en ordre essentiel de la décapitation de l’élite wallonne au profit de la croissance de Bruxelles, la capitale qui a attiré vers elle toutes les forces vives de la Wallonie ; il provient aussi de la centralisation du pouvoir de décision qui a entraîné l’industrialisation de la Flandre, grâce notamment aux fruits du travail wallon d’autrefois, alors que la Wallonie aurait pu réinvestir sur place pour créer les petites et moyennes entreprises, ainsi que l’industrie mécanique dont elle avait besoin. D’après Jean Alexandre, cette situation n’est pas du tout fortuite et provient d’une volonté délibérée de l’intelligentsia monarchique et gouvernementale. Celle-ci aurait compris au cours de la grève de l’hiver ’60-’61 le danger que représenterait la Wallonie du fait de la conjonction des courants prolétariens et fédéralistes ; dès lors, elle aurait décidé de laisser se détériorer les structures vieillissantes de la Wallonie. La Wallonie est donc paralysée par deux niveaux de décision politique.

 

Passant de la thèse doctorale à l’action militante, Jean Alexandre participe au Premier congrès des Indépendantistes wallons, organisé à Liège, le 15 juin 1980, par Wallonie libre, dont il est membre. Jean Alexandre y déclare que l’indépendance est une bonne voie à suivre pour le devenir de la Wallonie. Avec Charles-François Becquet, il est d’ailleurs l’auteur d’un Manifeste pour l’autodétermination de la Wallonie, et projette de créer des clubs de discussion à travers le pays wallon. Il radicalise sa position dans les mois qui suivent, partageant les objectifs de la Coordination des Indépendantistes bruxellois. Membre du Cabinet du ministre du Commerce extérieur Lucien Outers (1979-1980) puis du ministre de la Politique scientifique Georges Gramme (1980), il devient secrétaire administratif à la Fédération touristique du Brabant (1980-1982) où il dirige la revue Le Folklore brabançon. Membre du Rassemblement wallon, il adhère aux idées et au groupe Indépendance Wallonie, participe à la fondation d’un Centre d’études et d’action (le CEA) qu’il préside. Après quelques activités dont des conférences, le CEA sera vite dissout (1980-1981).

Retourné en France en 1982, où il défend une licence et une maîtrise en lettres modernes au Centre universitaire d’Avignon, il devient professeur de droit constitutionnel, sciences politiques et droit public notamment, dans un Institut universitaire d’Aix-en-Provence (1984-1986) puis à l’Institut supérieur Marin (1986-1988). Il crée ensuite son propre Institut, l’ADFAF, qu’il dirige de 1989 à 1994 avant de devenir professeur de français à Aix et à Marseille.

Depuis ses résidences successives en Avignon, à Aix-en-Provence ou à Angers, il envoie régulièrement des articles à Wallonie libre, exprimant son avis sur les modifications belges ou européennes, proposant parfois des actions, comme, en 1992, celle de créer un passeport wallon. Membre du Mouvement wallon pour le Retour à la France, il est en contact régulier avec les responsables des mouvements wallons.

Paul Delforge

 

 

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