Instituteur, Arthur Massart se porte volontaire de guerre (3
avril 1915). Il se distingue durant la Grande Guerre, est
crédité de cinq chevrons de front et recevra plusieurs
décorations dont la Croix de Guerre avec deux palmes et la Croix
civique de première classe. Il en conserve des séquelles au
point d’être reconnu comme invalide de guerre. Quand la Seconde
Guerre mondiale éclate, Arthur Massart s’engage dans la
Résistance. Ainsi conduit-il ses élèves le 10 mai 1941 au
cimetière de Ste Walburge et manifeste-t-il son hostilité à
l’entrée à Liège de la Garde wallonne pour sa première prise de
contact avec la population. En contact avec Gérard Hennau, il
distribue La Libre Belgique. Arrêté le 27 mars 1942 et
incarcéré jusqu’au 29 mars 1942, il est ensuite emprisonné à
Liège, Verviers, Saint-Gilles et Merxplas du 21 avril au 6 juin
1942. En septembre, il adhère au Front wallon et en mai 1943, il
s’engage au MNB pour lequel il est reconnu résistant armé et
travaille pour les Partisans armés. Après la Libération, il est
tour à tour reconnu résistant armé (MNB), prisonnier politique,
résistant civil et résistant par la presse clandestine : il
avait notamment échangé divers titres de journaux clandestins
avec Émile Boinem (Le Monde du Travail, La Libre
Belgique, La Meuse, Wallonie libre) et lui
avait fourni de faux papiers pour qu’il puisse se cacher.
Président de l’Union des Agents communaux liégeois de la
Résistance, président des Agents communaux anciens combattants
et résistants 1914-1918 et 1940-1945 et président de l’Union de
la Résistance de Liège, il a été reconnu résistant par la presse
clandestine de 1942 à 1944, il siège aussi au Conseil
d’administration de l’Union provinciale liégeoise de la presse
clandestine et est membre du Comité d’Action et de Vigilance de
la Province de Liège.
Directeur d’école déchargé d’une classe, il exerce cette
fonction à l’École primaire communale mixte André Bensberg, à
Liège, jusqu’à l’âge de sa retraite. Il est membre du comité de
patronage de la grande mobilisation wallonne du 19 avril 1969 ;
il apporte ainsi son soutien à l’action lancée en 1968 par les
quatre Mouvements wallons, sur base du mémorandum réalisé par le
Conseil économique wallon (1968) : il s’agit de mobiliser tous
les Wallons pour obtenir au minimum une réelle décentralisation
économique.
Paul Delforge |