Docteur
en Droit (1944) et licencié en Sciences économiques appliquées
de l’Université catholique de Louvain (1944), militant wallon
actif dès cette période – il préside notamment la Fédération
wallonne des Étudiants de Louvain (1942) et est membre fondateur
de Rénovation wallonne –,
Jean-Émile Humblet part étudier à Paris. Docteur en Économie et
Relations industrielles de l’Université de Paris (1946), il
commence sa carrière professionnelle comme secrétaire de Cabinet
de l’administrateur-délégué de la Fédération des Industries
belges (1946-1953). Administrateur principal à la Haute Autorité
de la CECA à Luxembourg (1953-1961), secrétaire général de la
Fédération internationale de Documentation (1961-1964), il
devient directeur scientifique et professeur ordinaire à l’ICHEC
(1964) ; docteur en Sciences sociales de l’Université libre de
Bruxelles (1966), il est nommé chargé de cours à l’Université de
Mons (1968).
Rallié au fédéralisme intégral d’Alexandre Marc, il vient
s’installer dans la partie romane du Brabant (août 1963) et
reprend ses activités wallonnes. Président du comité
d’arrondissement du Rassemblement wallon de Nivelles (1970),
président du Conseil économique du Brabant (1972-1992), coopté à
titre politique au Conseil économique régional de Wallonie
(1972-1980), administrateur et vice-président de l’Association
wallonne des anciens Combattants (jusqu’en 1993), vice-président
de Wallonie-Québec, membre du CACEF, de l’Institut Jules
Destrée, de la Fondation Plisnier, président du Centre d’études
wallonnes, membre de la fédération de Wallonie libre de Wavre,
président de la section de Wavre, J-É. Humblet défend « une
nécessaire solidarité Wallonie-Bruxelles » et réclame la
séparation administrative de la province de Brabant dès 1976.
Sénateur direct élu sur la liste du Rassemblement wallon dans
l’arrondissement de Nivelles (1979-1981), il n’est pas présent à
la Haute Assemblée quand sont votées les lois de
régionalisation. Par contre, il est bien présent aux premiers
travaux du Conseil régional wallon établi provisoirement à
Wépion (1980-1981). Contestant le choix du président de son
parti de présenter une liste commune FDF-RW en Wallonie, J-É.
Humblet quitte le Rassemblement wallon en 1981 pour former le
Rassemblement populaire wallon qui défend un fédéralisme
exclusivement fondé sur trois régions. Sénateur provincial du
Brabant grâce au soutien du PS (1981-1985), il reprend la
présidence du Rassemblement populaire wallon et le transforme en
Parti wallon. En 1985, il présente des listes à Verviers, à
Namur, dans le Hainaut, à Nivelles, ainsi qu’à… Hasselt désirant
marquer sa solidarité tant avec Fourons qu’avec les ingénieurs
wallons employés à Mol. Ne disposant plus de mandat
parlementaire, il continue à s’investir dans de nombreuses
organisations wallonnes, dont la Fondation wallonne Pierre-Marie
et Jean-François Humblet, dédiée à deux de ses enfants décédés
accidentellement.
Paul Delforge
Paul
Delforge,
Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, Institut
Destrée, 2001, t. II, p. 823-825
Encyclopédie du Mouvement wallon,
Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009),
Namur, Institut Destrée, 2010, t. IV, p. 327-328
sénateur (1979-1981)
membre du Conseil régional wallon
(1980-1981)
sénateur provincial du Brabant
(1981-1985) |