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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Goebel Carl-Othon 

    Né à Marchienne-au-Pont le 4 septembre 1890, décédé à Bruxelles le 22 janvier 1959 

Jusqu’à la Grande Guerre, Carl Othon Gœbel vit dans l’ombre de Jules Destrée. Son activité wallonne est alors débordante ; sous le pseudonyme de Carlotton, il assume la fonction de rédacteur en chef du Coq wallon (1913) avant d’être remplacé par l’avocat liégeois Marcel Loumaye. Gœbel devient alors directeur du journal. Carl Othon Gœbel désirait faire de ce journal une revue de combat, d’art, de lettres et d’idées. Sa correspondance atteste sa volonté manifeste d’ouvrir les colonnes du journal aux diverses tendances politiques et idéologiques de la Wallonie ; ainsi, il sollicite la collaboration du penseur démocrate-chrétien carolorégien Élie Baussart. Celui-ci semble avoir décliné l’offre. Mais Gœbel s’attache néanmoins la collaboration de Charles Plisnier, Raymond Colleye, Ivan Paul, Joseph-Maurice Remouchamps, notamment. En 1914, il signe une réflexion sur les catholiques et le Mouvement wallon dans La Nation, le nouvel organe de la Ligue nationale pour la Défense de la Langue française qui remplaçait l’Anti-flamingant. À la veille de la Première Guerre mondiale, Gœbel fonde à Mons, avec quelques amis, dont Arthur Cantillon et Charles Plisnier, une section de la Jeune Garde de Wallonie, à l’existence éphémère. Gœbel en est le secrétaire.

Depuis la création de l’Assemblée wallonne, certains militants wallons se plaignent de la lenteur affichée par les hommes politiques qui y siègent à vouloir étudier le projet de séparation administrative conformément aux vœux adoptés en 1912. En mars 1914, lors du congrès wallon qui se tient à Verviers, via Oscar Gilbert notamment, ils sont quelques-uns à vouloir créer une fédération des ligues wallonnes, parallèle à l’Assemblée wallonne, où les ligues auraient davantage d’autonomie et de liberté. En raison du peu d’enthousiasme qui accompagne cette proposition, la Jeune Garde wallonne du Hainaut, conduite par Carl O. Goebel, publie un manifeste fustigeant les tergiversations de l’Assemblée wallonne et son manque d’action. Il conteste aussi le mode de recrutement de l’Assemblée wallonne. Goebel reste sur cette opposition avec l’Assemblée wallonne lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale.

Mobilisé en août 1914, Carl Othon Gœbel fait toute la campagne de guerre dans l’armée belge, avant de gagner la France. À Paris, il collabore au journal publié par Raymond Colleye, L’Opinion wallonne, qui eut si souvent maille à partir avec la censure belge. Par ailleurs, il fait régulièrement valoir un point de vue sur la question wallonne dans Le Pays, organe des radicaux-socialistes français publié lui aussi à Paris. Il y manifestera notamment son étonnement quant à l’engagement d’Oscar Colson comme directeur au ministère wallon des Sciences et des Arts. Il écrira aussi son espoir dans une proclamation aux Wallons et aux Flamands que pourrait faire le roi Albert. « Pourquoi ne promettrait-il pas d’instaurer le régime fédéral qui est la solution logique, légale et la plus pratique à la question des langues et des races en Belgique ? Et pourquoi n’apaiserait-on pas l’excitation intérieure belge, en promettant simplement dès à présent le régime fédéral, que nos deux peuples désirent visiblement, une forme de gouvernement qui constituerait la solution la plus légale, la plus utile et la plus juste de la question de la langue et des races en Belgique ? ». Ainsi, estimait Goebel, les autorités belges auraient pu couper l’herbe sous le pied des Allemands. Elles ne l’ont pas fait.

En février 1918, Goebel lance un cycle de conférences franco-wallonnes. En mars, avec Joseph Hulet et Raymond Colleye, Carl-O. Goebel tente de reconstituer le mouvement La Garde de Wallonie, à Paris,. Sans grand succès. Membre du comité de la Ligue de Défense wallonne (août 1918), Gœbel est chargé de la propagande.

Après la guerre, il devient journaliste professionnel à Bruxelles où il fonde une agence de presse (Prescobel) qui fournit aux journaux belges des informations sur le Congo. Il est aussi rédacteur à La Gazette de Charleroi. Secrétaire de la Jeune Garde de Wallonie, il sera élu à l’Assemblée wallonne, en 1919, comme représentant de l’arrondissement de Charleroi. Quatre ans plus tard, il n’apparaît plus parmi les membres de l’Assemblée wallonne, dont il a démissionné (1923). Membre du comité de rédaction de L’Opinion wallonne (1920), il collaborera au journal Midi. En mai 1944, établi au Congo, Carl Gœbel participe à l’expérience de la Belgique d’Outre-Mer, organe du V Club n° 1.

 

Paul Delforge

 

 

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