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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Gélis Joseph 

    Né à Verviers le 6 mai 1923, décédé à Dison le 18 juin 2007 

Joseph Gélis voit ses études interrompues par la Seconde Guerre mondiale. Il vient de fêter ses 17 ans lorsque les troupes allemandes entrent à Verviers. Ayant déjà exprimé son mécontentement à l’égard de tous les comportements politiques d’avant-guerre et particulièrement du pacte de neutralité de la Belgique, il refuse d’accepter le fait accompli du 28 mai 1940. C’est essentiellement la désertion des régiments flamands en 1940, les discriminations établies entre Flamands et Wallons par la libération des seuls prisonniers de guerre flamands, les faits observés de résistance d’une part tout autant que les faits de collaboration d’ailleurs, ainsi que le silence royal face aux événements et prises de positions de guerre qui le conduiront à adhérer au Mouvement wallon. Astreint au travail obligatoire en Allemagne sur ordre formel et écrit en date du 15 mars 1943, il se cache et reste dans l’illégalité, sans emploi, du 19 mars 1943 au 10 septembre 1944 : il a dû quitter son travail au secours d’hiver à Andrimont. Durant cette période, il fait connaissance de la Wallonie libre et fonde une section à Verviers, dont il assure le secrétariat à partir de septembre 1944. Il restera toujours fidèle à Wallonie libre. Il en sera l’un des délégués verviétois au directoire (1979-2005) et assumera le secrétariat de la section de Verviers de Wallonie libre pendant plus de soixante ans. Il présida aussi la régionale de Verviers de Jeune Wallonie jusqu’en 1949. À plusieurs reprises, Wallonie libre adressera ses félicitations à ce membre fidèle à l’idéal de l’Appel du 18 juin 1940 : il sera notamment honoré de la médaille d’argent de Wallonie libre (1964) puis de la médaille d’or (1970). Il prendra aussi en charge l’organisation du colloque du 40e anniversaire du mouvement (Verviers, 1984).

Présent à l’ensemble des congrès du Congrès national wallon (1945-1959), ce fonctionnaire des postes qui est aussi délégué national FGTB, secteur des postes, est renforcé dans son opinion anti-léopoldiste par les mouvements d’opinion et les événements de 1950 auxquels il participe activement. Il propage l’idée wallonne par de nombreux articles dans le journal verviétois Le Jour, où il tient une chronique de 1952 à 1975 et, c’est anonymement qu’il écrit, sous le couvert d’associations wallonnes, divers tracts et brochures.

                                                                                

En 1962, Joseph Gélis propose de réunir les Mouvements wallons au sein d’un Front commun d’Action wallonne. Notamment avec Jules Nissenne et Robert Moson, il en est l’initiateur et le délégué permanent de Wallonie libre. Il s’agit alors du seul groupement qui réunit l’ensemble des mouvements wallons autour d’un seul et même programme. Il représente le Front au Congrès d’Action wallonne, de Namur, le 23 mars 1963 et compte aussi parmi les fondateurs des Amis des Fourons, la même année. Ses actions diverses sont teintées de l’influence de François Van Belle, Édouard Lambrette et Jules Nissenne. Très actif au moment du pétitionnement de l’automne 1963, il est la cheville ouvrière de la consultation populaire organisée à Ensival, en 1965, au cours de laquelle les habitants sont appelés à se prononcer sur le fédéralisme et sur l’introduction dans la Constitution du droit au referendum.

En 1964, il est la cheville ouvrière des cérémonies organisées à l’occasion du 175e anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, par le Congrès de Polleur (20 août 1789). Huit ans plus tard, il est encore à la base du comité créé pour la commémoration du 180e anniversaire des Vœux solennels de rattachement à la France (le 23 décembre 1792), émis par les habitants des communes de Theux et de Spa. Chaque 18 juin, Joseph Gélis est présent à Waterloo ; il y exprime sa volonté de rapprochement avec la France. Fondateur et administrateur-délégué du Souvenir Charles de Gaulle, il est l’initiateur, en 1979, de la construction du monument en hommage à celui-ci. Il est aussi membre de l’Institut Jules Destrée, de la Fondation Charles Plisnier et du Mouvement pour le Retour à la France (1987).

Depuis son admission à la retraite, Joseph Gélis a pris l’initiative de faire revivre la maison natale du poète Adolphe Hardy. Il est le fondateur, le vice-président et la cheville ouvrière de la fondation qui porte le nom du poète disonais.

 

Paul Delforge

 

 

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