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Cette section propose la liste des notices contenues sur le cédérom de l'Encyclopédie du Mouvement wallon. Les notices accessibles en ligne sont datées : le carré jaune indique les mises à jour, le carré rouge signale les nouvelles notices.

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Delvaux Albert 

   

Né à Bruxelles le 24 décembre 1869, décédé à une date inconnue 

Albert Delvaux est fonctionnaire au ministère des Chemins de fer depuis quelques années quand éclate la Première Guerre mondiale. Il est alors chef de dépôt au service d’habillement des postes. On ne lui connaît pas d’activité ou d’affiliation au sein du Mouvement wallon. On sait seulement que, pendant de longues années, il a collaboré avec Octave Maus à la rédaction de L’Art moderne et à l’organisation des expositions de la Libre Esthétique.

Après la promulgation de la séparation administrative par les Allemands (mars 1917), Albert Delvaux est transféré à Namur avec le reste de son service au sein des nouveaux ministères wallons (décembre). Comme ses collègues des Postes engagés à la demande des postes allemandes, il n’a guère eu le choix : accepter ou être déporté. Par la suite, cependant, la « liberté du choix » ne peut plus être invoquée. Au début de l’année 1918, il se laisse convaincre par les Allemands de devenir chef de division au ministère wallon des Postes. En date du 1er mars, il devient même inspecteur de direction.

Au même moment, il signe le manifeste Au Peuple de Wallonie, par lequel il souhaite défendre l’émancipation politique de la Wallonie dans le cadre de la Belgique, poser la question wallonne sur le plan international et défendre les intérêts wallons face au danger qu’il identifie venir du Raad van Vlaanderen et des indépendantistes flamands. De facto, il est membre du Comité de Défense de la Wallonie et en devient le trésorier.

Plusieurs témoins affirmeront après la guerre que Delvaux ne faisait pas de politique dans les bureaux. En juin, Albert Delvaux semble être devenu l’un des responsables du journal L’Écho de Sambre et Meuse, avec Oscar Colson et Paul Massonet. Il signe quelques articles sous le pseudonyme de Melchior Proër. On lui doit notamment l’article La Belgique fédérale (Écho de Sambre et Meuse, n°166, 19 juillet 1918). Inspiré de la lecture d’un numéro de 1905 de la revue Les annales politiques et littéraires de Paris, cet article est signé par erreur du nom de Costenoble, un employé subalterne du service de Delvaux.

En novembre 1918, il quitte précipitamment Namur. Il se réfugie à Cassel puis on perd sa trace. Lors du procès dit des « ministères wallons » qui se tient à Namur en décembre 1919, Albert Delvaux figure parmi les inculpés absents et en fuite. Dans son acte d’accusation, l’avocat général le considère comme l’un des huit « politiques ». Jugé par contumace, il est condamné à 20 ans de travaux forcés. Dès le début de l’année 1919, il avait été révoqué de l’administration par le jury d’honneur. Inconnu du Mouvement wallon avant guerre, Delvaux n’aura aucune activité ni affiliation après l’Armistice.

 

Paul Delforge

 

 

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