Commissaire de la Ligue nationale anti-flamingante créée à Liège
en 1913, avec Oscar Colson et Jean Roger, Gustave d’Andrimont
remplace ce dernier à la présidence en 1914. En apparente
contradiction avec les statuts qui prônent la lutte pour la
prédominance de la langue française en Belgique, d’Andrimont se
prononce, lors de l’assemblée générale de la Ligue nationale
anti-flamingante en juin 1913, pour la séparation administrative
de la Wallonie et de la Flandre, par respect du choix
linguistique des Flamands. Avocat, substitut du Procureur du roi
(1898-1921), il est l’un des délégués de Liège à l’Assemblée
wallonne (1912-1914, 1919-1940). Au lendemain de l’Armistice, le
groupe liégeois de l’Assemblée wallonne se réunit et publie un
Manifeste (décembre 1918) qui évoque les griefs wallons. Alors
que la Flandre est libérée et sans attendre que la Wallonie soit
évacuée par l’ennemi, s’est constitué un nouveau gouvernement
belge et les Chambres se sont réunies. Le nouveau gouvernement
ne comprend pas trois Wallons sur ses douze membres, et aucun
qui a pris explicitement la défense des Wallons ; de plus, le
gouvernement a annoncé la création prochaine d’une université
flamande à Gand, a déclaré admettre le principe du bilinguisme
et de l’imposer au pays. Gustave d’Andrimont est l’un des quinze
signataires de cette vive protestation. En 1938, il est membre
d’honneur du premier Congrès culturel wallon qui se tient à
Charleroi.
Paul Delforge |