Trésorier de l’Union wallonne de Huy environs (1939), Georges
Bernard est séduit par les idées de l’abbé Mahieu ; il accepte
de se présenter sur les listes du Parti wallon indépendant aux
élections de 1939. Il n’est cependant pas élu. Lorsque la
Seconde Guerre mondiale éclate, il est aux côtés d’Eugène
Duchesne au sein du Groupe W. Membre du groupement
Sambre-et-Meuse, il en assure la direction dans la région
hutoise, avec l’aide de Lucien Docquier et d’Ernest Lohest. Il
participe au congrès clandestin qui conduit à la formation du
Parti d’Unité wallonne, le 12 septembre 1943. Georges Bernard
poursuit aussi ses activités wallonnes dans la clandestinité au
sein de Wallonie libre. Il diffuse systématiquement La
Meuse (octobre 1941 – septembre 1942) et Sambre et Meuse
(jusqu’à la Libération). Sous le nom de code W8, il est le
délégué du Front wallon dans la région de Huy, et représente
Sambre et Meuse et Wallonie libre. Il participe encore à l’œuvre
Solidarité du Front de l’Indépendance. Sous les ordres de Victor
Van Michel, il a récolté des fonds d’octobre 1940 jusqu’à la
Libération. L’argent était remis à Van Michel qui le versait à
Duchesne.
Après la guerre, cet employé de commerce adhère au Parti d’Unité
wallonne dont il est d’ailleurs le délégué pour l’arrondissement
de Huy. Son adhésion au PUW ne l’empêche pas de poursuivre ses
activités au sein de Wallonie libre. Il était aussi
membre de l’AWAC lorsqu’il décède en 1958.
Ayant rentré un dossier de reconnaissance comme résistant civil,
il n’est pas reconnu car il n’est pas établi que les cartes
d’identité et les timbres de ravitaillement remis par Derwa et
Duchesne ont servi à des personnes recherchées par l’ennemi. La
Commission émet la même observation au sujet de l’hébergement de
réfractaires.
Paul Delforge |