Colloque "Prospective de l'Internet", Institut Jules-Destrée, 4 mars 2005 - Conference "Foresight of the Internet", The Destree Institute, Namur, 4 March 2005

Prospective, innovation et usages pour le futur de l'Internet

Marie-Anne Delahaut
Adjointe à la direction, conseillère, responsable du Pôle Information de l'Institut Jules-Destrée et administratrice réseaux; Administratrice-déléguée de l'ISOC (Belgium) Wallonie, Namur

Introduction

Table ronde 1 Round Table

Table ronde 2 Round Table

Table ronde 3 Round Table

Conclusion

Monsieur le Directeur général de DG Société de l'Information la Commission européenne,
Monsieur le Coordinateur exécutif du Groupe de Travail sur la Gouvernance de l'Internet délégué des Nations Unies,
Monsieur le Président du Conseil d'administration de l'ICANN, cher Dr Cerf,
Mesdames, Messieurs,

L'honneur me revient, au nom de l'Institut Jules-Destrée, de son directeur Philippe Destatte et de l'équipe ici présents, de vous accueillir au Château de Namur ce 4 mars 2005, afin d'ouvrir les travaux du colloque international "Prospective de l'Internet - Foresight of the Internet".

La joie s'associe à cet honneur, car tous les orateurs sollicités sont au rendez-vous pour accomplir cette mission de prospective de l'internet, en confirmant l'ampleur internationale des travaux : les experts de haut niveau ont fait le voyage en provenance d'Allemagne, d'Angleterre, du Burundi, des Etats-Unis, de France, d'Islande, du Luxembourg, de Nouvelle Zélande, de Roumanie, de Slovénie et de Suisse. De même, la joie se teinte d'heureuse surprise pour saluer la présence de participants nombreux, alors que les thèmes de réflexion sont ciblés sur des aspects pointus des technologies de l'information et de la communication : ainsi, en ligne ou directement dans cette salle, vous nous rejoignez du Cameroun, de l'Inde, de l'Iran, de l'Italie, de la Mauritanie, de la République démocratique du Congo, de la Russie, du Togo et de la Tunisie. Bienvenue à vous ! Nous remercions aussi, pour leur appui à l'organisation de ce colloque, l'Agence wallonne des Télécommunications, la Maison des Sciences de l'Homme de Paris, la Communauté française Wallonie - Bruxelles, ainsi que le Château de Namur.

En préambule à cette journée, permettez-moi de rappeler la mission de l'Institut Jules-Destrée, créé en 1938 en Wallonie, en hommage à ce ministre des Sciences et des Arts, de la Culture et de l'Education, visionnaire sur le plan paneuropéen et militant de la Société des Nations. Service général d'Education permanente et centre de recherche à vocation interuniversitaire, indépendant et pluraliste, l'Institut Jules-Destrée poursuit ses objectifs comme un détecteur du changement et un générateur d'idées pour l'action concrète, au profit de la démocratie délibérative et de l'intérêt général. L'Institut Jules-Destrée a développé un lieu d'interaction favorisant la bonne gouvernance démocratique entre les parties prenantes de la société, en associant des compétences interdisciplinaires de haut niveau au profit du développement, de la recherche et de la citoyenneté. Ses travaux sont structurés sur base de chantiers conduits par quatre pôles complémentaires : Recherche, Information, Prospective et Citoyenneté.

Acteur et pionnier des réseaux télématiques depuis 1989 – nous avions inauguré le réseau Francité depuis le première étage de la Tour Eiffel, à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française, en interrogeant à distance notre banque de données située sur notre serveur à Charleroi –, le Pôle Information de l'Institut Jules-Destrée a développé ses activités sur le réseau internet en grande autonomie. C'est donc tout naturellement que, dans le cadre de ses missions, l'Institut Jules-Destrée participe au processus du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). Ce concept innovant intègre en effet largement toutes les parties prenantes au sein même des travaux organisés par les Nations Unies (ONU). Pour rappel, la première phase du SMSI, en décembre 2003 à Genève, a abouti à une Déclaration de principes et à un Plan d'actions qui devraient être mis en oeuvre pour la seconde phase du Sommet, à Tunis en novembre 2005.

Ces échéances, illustrées ici par une spirale figurant le temps et l'espace de la recherche, s'inscrivent naturellement pour nous dans les stratégies de Lisbonne, de Barcelone et de Göteborg. Elles devraient tendre à une conception partagée de la gouvernance de l'internet, à une maîtrise des fractures numériques, au passage de la société de l'information vers une société de la connaissance inclusive – c'est-à-dire ouverte et solidaire – et fondée sur le partage des savoirs.

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Le colloque "Prospective de l'Internet" s'inscrit dans cette démarche dont les réseaux dont fait partie l'Institut Jules-Destrée sont les acteurs principaux : citons les dynamiques portées par les directions générales de la Commission européenne chargées de la Société de l'Information et de la Recherche, les travaux de l'Agence wallonne de Télécommunication, le congrès mondial annuel INET de l'Internet Society, les sessions de travail internationales de l'ICANN et de son Comité de conseil intergouvernemental (GAC), les sessions annuelles des Etats généraux européens du Nommage sur Internet (EGENI), les Rencontres annuelles de l'ISOC France, le séminaire Vox Internet, organisé par un groupe de chercheurs sous les auspices du Ministère français délégué à la Recherche entre 2004 et 2005, ou encore les travaux organisés dans un cadre de prospectives territoriales par les Régions, représentées ici par le Nord - Pas de Calais, Bruxelles et la Wallonie.

Un autre jalon, le colloque "Identité, confiance, sécurité dans le monde numérique et de l’internet", organisé par la CECUA et l'Ecole des Mines de Paris en février 2004, a permis de conceptualiser les travaux de ce 4 mars 2005, en identifiant les mots clés qui balisent notre réflexion. Cette première étape formulait trois enjeux pour l'avenir de l'Internet : identité, confiance, sécurité. Nous y reviendrons.

Le colloque de Namur posera trois mots clés complémentaires : prospective, innovation et usages.

Prospective, parce que nous gardons en tête ce constat selon lequel, en 2005 et malgré trois décennies de mutations profondes des technologies de l'information et de la communication, nous n'aurions franchi, dans ce domaine, qu'un quart ou un tiers du chemin. C'est dire si les changements à venir nous intéressent.

Innovation parce que l'imagination de l'être humain est sans limite et qu'il convient de capter cette énergie créative dans le but de concevoir les visions, puis les objectifs stratégiques afin de les mettre en oeuvre pour les réseaux numériques comme outils structurants des territoires de la connaissance.

Usages parce que les réseaux de l'internet développent de nouvelles communautés d'utilisateurs sans frontières, de nouvelles fonctions sociales ou économiques et qu'il importe non seulement d'en assurer la sécurité mais aussi d'y développer la confiance.

Ainsi, la finalité de notre rencontre est-elle de mettre à profit l'apport de la prospective – c'est-à-dire notre capacité à nous projeter dans l'avenir pour adapter notre pratique ici et maintenant – à la gouvernance de l'internet en vue de générer des idées et des pistes pour la recherche, dans le respect des principes des Droits de l'Homme et de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

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Le second Comité préparatoire du Sommet mondial sur la société de l'information vient de se réunir à Genève, fin février 2005, et le Groupe de travail sur la Gouvernance de l'Internet (WGIG), créé par le Secrétaire général des Nations Unies, est en plein travail, comme nous le confirmera le Dr March, coordinateur exécutif adjoint et responsable du programme de cette importante mission. Plusieurs participants aux travaux de Genève sont présents au Château de Namur et ne manqueront pas de nous en communiquer les lignes de forces, au cours des trois tables rondes de cette journée, dans l'axe des technologies, dans celui des ressources humaines ou dans le contexte de la gouvernance. Un challenge s'offre à nous : formuler nos conclusions et les communiquer avant le 31 mars 2005 au Groupe de travail sur la Gouvernance de l'Internet, en appui au rapport qu'il remettra au Secrétaire général des Nations Unies en juillet 2005.

Nous disposons d'une journée de travail, structurée avec rigueur. Les orateurs ont accepté de mesurer leur temps de parole et nous leur en savons gré. Les documents complets sont présentés sur le portail Wallonie-en-ligne.net. Cette maîtrise du temps orchestrée par les responsables des tables rondes favorisera les débats, tout en respectant l'horaire établi, comme nous le faisons de manière habituelle lors de tous les colloques organisés par l'Institut Jules-Destrée. Nous serons attentifs également à l'équipe de l'Institut supérieur de l'Internet à Caen, en France, qui nous fait le cadeau de réaliser un DVD à propos du colloque de l'Institut Jules-Destrée.

Je vous remercie déjà pour la pertinence de vos contributions et pour votre capacité à formuler des conclusions innovantes aux questions clés liées à la "Prospective de l'Internet".

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Wallonie-en-ligne, portail interactif de l'Institut Jules-Destrée, fondation privée créée en Wallonie, génératrice d'idées pour l'action concrète en faveur de la démocratie délibérative

Prospective de l'Internet - Foresight of the Internet
Colloque international -Namur, 04.03.2005 - International Conference

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Colloque "Prospective de l'Internet", Institut Jules-Destrée, 4 mars 2005 - Conference "Foresight of the Internet", The Destree Institute, Namur, 4 March 2005