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Photo Institut Jules-Destrée (Droits SOFAM) - René Magritte René Magritte

Peintre surréaliste
Lessines 21.11.1898 - Schaerbeek 15.08.1967

Ce texte est extrait de l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
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Né à Lessines, il passe son enfance à Châtelet. Son adolescence est marquée, en 1912, par le suicide de sa mère, qui s'est jetée dans la Sambre et a été retrouvée le corps pratiquement nu, une chemise relevée par dessus la tête. Cet événement apparaîtra à travers toute son oeuvre (la présence de l'eau, des visages voilés...) et là où certains voient de l'érotisme, les psychanalystes observent des représentations (in)conscientes de ce drame.

René Magritte suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts à Bruxelles (1916). Ses amitiés sont cependant plus déterminantes que les cours et ses premières expériences picturales le montrent tenté par le cubisme et le futurisme. Jusqu'en 1925, Magritte traverse une période de recherches. Il rencontre, en 1919, E.-L.-T. Mesens et Marcel Lecomte lui fait découvrir Giorgio de Chirico. Pour gagner sa vie, il travaille dans une usine de papiers peints et réalise des illustrations publicitaires.

Attiré par le courant surréaliste, il met un terme à sa période "abstraite". Après une exposition à Bruxelles fort maltraitée par la critique, il s'installe près de Paris, travaille dans un groupe surréaliste autour d'André Breton. La conférence donnée par ce dernier à la Sorbonne, Qu'est-ce que le surréalisme?, est publiée avec, en couverture, un dessin de Magritte, Le Viol (1934). Figurant parmi les principaux représentants du surréalisme, il collabore à la Révolution surréaliste, à Documents 35, à Distance. Dans les années 30, Magritte a déjà trouvé et même mis au point son vocabulaire. A l'aide d'objets puisés dans la vie quotidienne, le peintre vise au dépaysement poétique en remettant en cause les lois apparentes de la nature et les conventions fixées par l'homme. Les titres des tableaux doivent servir, d'après lui, à nous surprendre et nous enchanter.

Après le conflit au cours duquel ses oeuvres témoignent d'une volonté de couleur violente (époque dite impressionniste ou plein soleil), et après l'épisode de la période dite "vache" où il affirme avec virulence une attitude antipicturale, il découvre et étudie de nouveaux thèmes : coexistence du jour et de la nuit, le règne de la pierre, la mise en cause de la pesanteur, notamment. Magritte atteint la renommée internationale. L'exposition au Museum of Modern Art de New York (1965) le consacre.

Comme Delvaux, Magritte a répudié l'expressionnisme flamand. Chez lui, tout est raisonné, composé, limité. Il s'est retrouvé par une inclination fatale, consciente, sur le terrain natal de la latinité. Imprégné de culture latine, il en est l'un des messagers. La gloire qui l'introduit dans l'histoire mondiale de la peinture est celle d'un artiste wallon de dimension considérable.

Cent Wallons du siècle, Catalogue de l'exposition, Charleroi, Institut Jules-Destrée, 1995. Graphisme couverture : Roger Potier

 

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